Comment créer une personne morale ?

Comment créer une personne morale ?

Quelles sont les différences entre une personne physique et une personne morale ? Comment les distinguer et quelles sont leurs caractéristiques ? Découvrez les différences entre ces deux notions clés du droit français.

La personne morale est une fiction juridique . En effet, contrairement à la personne physique qui est un individu en chair et en os comme vous et moi, la personne morale est une création de l’esprit soumise à ses propres règles juridiques. Comme la personne physique, la personne morale a des obligations et des droits. Dans un langage commun, les mots « personne morale » et « société  » sont souvent confondus.

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LegalVision explique tout sur les subtilités juridiques liées à la personnalité juridique.

Résumé

I/ Qu’est-ce qu’une personne morale ? II/Attributs de la personnalité juridique III/ Création d’une entité juridiqueIV/ Existence d’une personne morale

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I/ Qu’est-ce qu’une personne morale ?

A) Personne morale : définition juridique

Selon l’INSEE, une personne morale est « un groupe doté de la personnalité juridique. Généralement, une personne morale se compose d’un groupe de personnes physiques réunies pour accomplir quelque chose en commun . Ce groupe peut également rassembler des personnes physiques et morales. Il peut également se composer d’un seul élément. La personnalité juridique confère à la personne morale des droits et des devoirs ».

Il est donc entendu d’après la lecture qu’il s’agit d’une entité à laquelle, à la suite de formalités, la personnalité juridique a été assignée pour atteindre un objectif. Dans le cas des entreprises commerciales, l’objectif est, en principe, de partager les bénéfices générés par l’activité de l’entreprise.

B) Personne morale en droit des affaires

Les personnes morales sont mentionnées dans les articles 1832 et suivants du Code civil. Elles peuvent prendre diverses formes : société de personnes (SNC), SARL, responsabilité limitée à une seule personne société (EURL), société anonyme (SA), société civile, société anonyme simplifiée (SAS), société anonyme simplifiée par actions (SASU), etc.

Il est donc possible de distinguer deux grandes familles d’entreprises  :

  • D’ une part, les sociétés civiles (comme le SCI) et les entreprises commerciales  : pour les différencier, il faut se pencher sur la forme et l’objet de la société.
  • autre part, les entreprises multipersonnelles et unipersonnelles D’ . Les sociétés multipersonnelles sont composées de plusieurs partenaires tandis que les sociétés individuelles se composent d’un seul partenaire.

Notez qu’il existe des entreprises commerciales multi-personnelles ou individuelles !

Propriétaire unique et juridique

Lorsqu’ une personne physique crée une société, elle peut décider de lui attribuer ou non la personnalité juridique . En fait, il existe plusieurs types de sociétés qui impliquer une seule personne physique :

  • Sociétés individuelles :

Il existe plusieurs entreprises individuelles, c’est-à-dire des entreprises composées d’un seul partenaire . Est-ce que leur personnalité fusionne avec celle du partenaire ?

Par exemple :EURL, une personne physique ou morale ? Personne morale. Depuis 1985, une société d’entreprise ne peut avoir qu’un seul associé : c’est alors un EURL doté d’une personnalité juridique (EURL personne morale). SASU , personne morale ou personne physique ? Comme pour EURL/SARL, SASU sont des personnes morales (forme unique de SAS).

  • Entrepreneuriat autonome

Entrepreneur indépendant, personne physique ou morale ? Personne physique. En effet, il n’y a pas de distinction entre l’entrepreneur indépendant et son entreprise. Cela a pour conséquence qu’aucune des formalités applicables aux sociétés (rédaction des statuts, détermination d’un bureau, inscription au RCS, etc.) doit être accomplie… Mais aussi que l’entrepreneur indépendant est responsable des pertes professionnelles sur ses biens personnels . La micro-entreprise n’a pas la personnalité juridique.

Les sociétés sans personnalité juridique

Cela s’applique aux sociétés qui ne sont pas inscrites au registre du commerce soit parce que les partenaires ne voulaient pas le faire (c’est ce qu’on appelle une société participante), ou parce que les partenaires ne savent pas qu’ils sont partenaires : ils n’ont pas demandé d’enregistrement, mais ils se comportent comme les associés d’une société, nous parlons d’une société de fait .

Contrairement à d’autres sociétés, les entreprises sans personnalité juridique ne peuvent poursuivre, posséder des biens ou conclure des contrats. Seule la personne physique compte dans ces cas, puisque la société n’a pas d’autonomie juridique . Une personne physique peut décider de créer une société comme une USS sans l’enregistrer par la suite.

II/ Attributs de la personnalité juridique

La personnalité juridique d’une entreprise lui donne deux types d’attributs.

( A) La personnalité juridique de la société lui confère des attributs relatifs à l’identité

Ces attributs se rapportent à :

  • Lenom de la société . Elle peut être faite pour sa propre raison (noms des associés alignés suivant les autres) ou sous sa dénomination sociale.
  • Le siège social de l’entreprise . Il déterminera où il sera convoqué devant les tribunaux et où toutes les formalités de publicité devront être accomplies.

B) La personnalité corporative de la société lui confère des attributs relatifs à l’activité

C’ est :

  • Patrimoine social  : la société possède un patrimoine distinct de celui de ses associés. Il peut être le propriétaire d’un bien et le débiteur ou le créancier d’obligations.
  • De la capacité juridique d’une personne morale : ici, il ne s’agit pas de la capacité des partenaires de conclure le contrat, mais de la capacité de l’entité morale elle-même. Une société dotée de la personnalité juridique a la capacité juridique. Il existe une distinction entre la capacité de jouissance (c’est le titulaire des droits) et d’exercer (elle exerce ses droits elle-même, une société exerce ses droits par l’intermédiaire de son représentant, personne physique).

Exemple de personne morale : LLC.

Selon le formulaire choisi par les associés, leur responsabilité sera plus ou moins limitée et la gestion de l’entreprise plus ou moins facilitée. Prenons l’exemple des LLC (articles L. 223-1 et suivants du Code de Commerce), les entreprises les plus populaires en France :

Opération

LLC sont des sociétés commerciales Les . Les associés apportent à l’entreprise différents types d’éléments (apports en capital, en nature ou dans l’industrie), en contrepartie ils reçoivent des actions (nous parlons d’actions dans des sociétés de capitaux). Contrairement aux sociétés par actions, le nombre d’associés est limité à 100 personnes.

Responsabilité

La responsabilité professionnelle des associés est limitée au montant de leur contribution  : ils sont donc protégés. Cette solution est également utilisée dans les sociétés par actions telles que les sociétés anonymes. Toutefois, cette solution n’est pas adoptée dans d’autres sociétés telles que la Société en commandite (SNC) où les partenaires peuvent payer des dettes sociales sur leurs actifs personnels.

Gestion

Les partenaires de la SARL se rencontrent plusieurs fois par an pour convoquer le directeur lors d’ assemblées générales ordinaires pour prendre des décisions relatives à l’entreprise et parfois lors d’assemblées générales extraordinaires. Contrairement aux sociétés par actions, les actions ne sont pas librement transférables : si l’associé veut vendre ses actions, il devra obtenir l’accord des autres associés par l’intermédiaire d’un procédure d’autorisation. En ce qui concerne les gestionnaires et les associés en particulier :

  • Sur le gestionnaire de SARL  : il est nécessairement une personne physique. Il est nommé (ou ils sont nommés, car ils peuvent être plusieurs) par des associés.
  • Sur les partenaires de la SARL  : les partenaires peuvent être une personne physique et une personne morale.

Une question récurrente qui se pose est aussi : Qui est propriétaire d’une entreprise ? Comme nous l’avons vu, une société appartient aux associés qui l’ont fondée (ils possèdent des actions ou des actions dans leur société) mais elle est dirigée par des dirigeants ou des administrateurs dont les actions lient la société vis-à-vis des tiers.

LegalVision vous accompagne dans la création de votre LLC.

III/ Création d’une entité juridique

Voulez-vous créer votre entreprise ? Vous avez mis en place votre start-up ? Quelques éléments doivent être pris en compte pour mener à bien ce projet.

Tout d’abord, il s’agit de savoir quelle entreprise vous voulez créer : une LLC ? Un SAS ? Un EURL ? Une SCI familiale ? Ou une SA ? Pour vous aider à faire votre choix, vous devez prendre en compte plusieurs critères tels que le budget que vous avez, le souhait, ou non, de diriger vers plusieurs de l’entreprise…

La création d’une entreprise implique également plusieurs étapes :

  • La signature des statuts et l’apport de contributions à l’entreprise,
  • La rédaction et la publication de l’annonce légale relative à la constitution de la société,
  • Inscription au Registre du Commerce et des Sociétés, qui implique le dépôt de divers documents, y compris les statuts, au greffe du tribunal de commerce relevant de la juridiction de votre société.

Rappelez-vous, pour la plupart des entreprises, c’est à partir de l’enregistrement que la société aura la personnalité juridique (article L. 201-6 du Code de commerce) et donc elle possédera les attributs que nous avons mentionnés ci-dessus.

IV/ Terme l’existence d’une personne morale

Vous pouvez également mettre fin à l’existence d’une entité juridique. Ici aussi, les étapes doivent être respectées et LegalVision peut vous accompagner.

Il sera d’abord nécessaire de dissoudre l’entreprise, puis de la liquider. Ces deux étapes doivent être distinguées.

  • Les associés doivent d’abord voter pour la dissolution de la société lors d’une assemblée générale extraordinaire (« AGE »), puis choisir un liquidateur. Le procès-verbal doit, dans un délai d’un mois ,être publié dans un journal d’annonces légales .
  • Le liquidateur a alors la tâche de liquider la société et, une fois les transactions terminées, il recueille un AGE final pour notifier les associés et établir un compte de clôture de liquidation.

Une fois ces deux étapes terminées, il sera nécessaire de procéder à la déclaration d’annulation de la société, à faire au RCS de le Greffe de votre tribunal de commerce.

Dans notre article, nous avons traité ici seulement de la liquidation à l’amiable de la société. C’est le cas lorsqu’une entreprise ne connaît pas de difficultés financières insurmontables, mais les partenaires décident néanmoins de fermer l’entreprise dans le cadre de la procédure de dissolution prévue. Cependant, il y a aussi le cas de liquidation judiciaire, décidée par un juge lorsque l’entreprise rencontre des difficultés économiques.